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Meloe violaceus
Méloé violet
L’apparition du coléoptère, le Meloe violaceus, est l’un des nombreux signes annonciateurs du printemps. Il est facile à observer sur les fleurs de ficaire.
Information
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Meloe violaceus, aussi connu sous le nom de Méloé violet ou encore l’enfle-boeuf, doit son nom à sa substance toxique. Les bovins peuvent ingérer un méloé en broutant l’herbe et s’intoxiquer. Quand il se sent en danger, il sécrète un liquide orangé et malodorant de ses articulations. Ce liquide toxique contient de la cantharidine, qui peut provoquer des cloques sur la peau.
Zoologie
Nom scientifique : Meloe violaceus Marsham, 1802
Noms vernaculaires : Méloé violet – Enfle-Boeuf
Famille : Meloidae
Taille : 10 à 40 mm
Rythme biologique : diurne
Période d’observation : avril à juin
Habitat : lisière de la forêt, prairie fleurie
Identifier le Meloe violaceus
- Les femelles sont plus grandes que les mâles, mesurant 10 à 30 mm.
- La couleur est bleu noir ou bleu violet.
- La tête et le pronotum présentent une très fine ponctuation.
- Les élytres ne recouvrent pas l’abdomen (ce qui les rend incapables de voler).
- Le pronotum est plus long que large.
- Le pronotum a une échancrure à la base et un sillon transversal.
- Les mâles ont des antennes coudées au milieu, tandis que les femelles ont des antennes non coudées.
- Après l’éclosion, des minuscules larves de couleur jaune-orange possèdent trois ongles au bout de leurs pattes.
Crédit photo: Emeline Hébert
Confusion possible
Meloe proscarabaeus (Méloé printanier) : son corps n’a généralement pas de reflets bleus ou violacés. Le seul critère de différenciation réside dans la pointe mésonotale visible à la base du pronotum chez le Meloe violaceus, qui est invisible chez le Meloe proscarabaeus.
Classification du Meloe violaceus
Crédit : Emeline Hébert
REGNE : Animalia
SOUS REGNE : Eumetazoa
PHYLIUM : Arthropoda
SUPER CLASSE : Hexapoda
CLASSE : Insecta
ORDRE : Coleoptera
SOUS ORDRE : Polyphaga
FAMILLE : Meloidae
SOUS FAMILLE : Meloinae
GENRE : Meloe
ESPECE : Meloe violaceus Marsham, 1802
Cycle de vie du Meloe violaceus
Tout commence au printemps, les adultes sont actifs de mars à juin. La femelle creuse des trous dans le sol où elle pond une grande quantité d’œufs, allant de 2 000 à 4 000. Environ un mois plus tard, les larves émergent des œufs. C’est alors le début de nombreuses transformations car le méloé violet est un insecte hypermétamorphique.
- Les triongulins, des larves équipées de trois griffes plates en forme de trident, grimpent sur les fleurs et attendent une abeille hôte pour se fixer à son dos. Elles se laissent transporter dans une cellule remplie de miel, où elles dévorent l’œuf de leur hôte et prennent la place. Son premier stade en larve triongulins, est terminé.
- Elle continue son développement en se nourrissant du miel contenu dans la cellule. Une fois le miel épuisé, les larves muent à nouveau pour abandonner leur hôte.
- Après une période de repos hivernal, elle se transforme en nymphe pour atteindre le stade final de l’imago. Le processus de transformation dure généralement un an et comprend six mues au total.
Habitat
On trouve principalement le Méloé violet en Europe, dans les sous-bois, dans les prairies riches en fleurs sauvages et dans les clairières. Le méloé violet ne fait pas exception. Son habitat est menacé par la perte de fleurs sauvages et la diminution des abeilles hôtes.
Alimentation du Meloe violaceus
Le pissenlit et la ficaire fausse-renoncule sont les sources principales de nourriture pour l’adulte. Ils peuvent aussi manger une variété de graminées douces et du mouron des oiseaux. Les larves, en revanche, sont kleptoparasites. C’est-à-dire qu’elles se nourrissent des ressources alimentaires produites par une autre espèce. Pour le méloé violet, ce sont généralement les abeilles solitaires. Ainsi, elles consomment le pollen et le nectar présents dans les cellules du nid d’abeilles.
Galerie
Au fil du temps, je vais ajouter de nouvelles photos pour compléter cette galerie.
Crédit : Emeline Hébert
INPN : https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/12113
Violet oil beetle : https://cdn.buglife.org.uk/2019/08/Violet-Oil-beetle-Meloe-violaceus.pdf.
G. Portevin, « Histoire naturelle des coléoptères de France » Tome III, édition Paris (VIe) – 1934
Bannière : Emeline Hébert